Maintenant que j'arrive au bout de cette machine, je commence à me demander ce que je vais bien pouvoir faire ensuite ? Mon frangin m'a bien donné quelques pistes sensées, mais suis-je prêt à m'y coller ?
J'ai déjà mon 100 Kawa de tous les jours à revoir un peu : le ressort du verrou de tambour de sélection doit être décroché ou cassé, les vitesses verrouillent mal et sautent parfois. C'est gonflant à la longue ! Mais pour avoir ce fichu ressort, faut démonter l'embrayage, donc le carter, donc le carbu vu que c'est un distributeur rotatif...
Y'a aussi ma 250 Kawa F11 de 1972 à réviser un peu avant de la mettre en vente : je n'ai plus la force de seulement la déplacer, et pourtant elle ne fait que 125 Kg, mais c'est un trail et le guidon est bien haut pour mes épaules.
Pareil pour ma 250 A1 (Kawasaki Samouraï 2 cylindres à distributeurs rotatifs de 1968), le moteur est en pièces, mais elle, j'arrive encore à la déplacer et elle est très douce à piloter, en plus d'être très performante. Au point que les copains avec des 600 Ducati voudraient bien me l'échanger ! Mais j'en veux pas, moi, de leur os !
Là où le frangin tape le plus du pied, c'est pour le 175 Nougier, ma première moto de course, à restaurer entièrement. Le plus con c'est que j'ai presque fini de lui fabriquer son piston introuvable et que j'ai déjà refait toute la distribution. Pourtant ça ne restera qu'un exercice de style, même si j'aurais peut-être la force de le mettre en route (à la poussette, comme à l'époque), où vais-je bien pouvoir le faire tourner ?
J'ai aussi une envie folle de me remonter un des nombreux Solex qui dorment au grenier, de même que l'AU42 qui sèche, pendue à la charpente, ou encore mon 100 Kawa de course...
En attendant, aujourd'hui j'ai continué à peaufiner le EV, je trouve toujours quelque chose à bichonner !
Mais ça se termine. Il me reste à remonter la courroie et la chaîne, puis la selle dès que j'aurai cousu un dessus en skaï pour remplacer le sien qui est déchiré. Le reste du temps, je contemple avec ravissement mon travail...
Cet après-midi j'ai décrassé la roue arrière et fini de percer la couronne pour la fixer (60 dents, mais j'ai aussi du 56 et du 62 qui sont prêts à monter, au cas où...
Puis j'ai fait un flasque alu pour cacher 4 trous de fixation de la couronne d'origine de la 94TT d'où provient la roue, monté des soufflets caoutchouc sur les câbles de frein et surtout nettoyé la chaîne dans du pétrole avant de la plonger dans un bain de graisse fondue où elle s’imprégnera jusqu'à demain.
Le flasque qui cache les trous filetés :
Il faudra que je me fasse une petite séance d'électrolyse pour re-zinguer toute cette boulonnerie un peu oxydée avant la semaine prochaine. C'est moche ! Mais la peinture noire au pinceau ne rend pas si mal, non ? En plus elle est très épaisse et solide...
J'ai eu bien du mal à dénicher dans mon tirroir à autocollants d'époque les 2 petits "M" qui ornent les carters latéraux, ainsi que les stickers de ma boutique sur le bras oscillant. Je voulais remettre les 2 grands "M" d'origine sur le réservoir, mais je n'en ai pas trouvé, même sur Internet.
Heureusement parce que le fiston m'a bien défendu de coller quoi que ce soit sur ce beau bidon !
Finalement, les pédales rouges, ça le fait moyen-moyen à mon goût... Je vais certainement remettre les noires d'origine. Bon, c'est vrai aussi que la lumière artificielle des néons et des halogènes n'arrange pas le rendu.
La chaîne dans son bain de graisse solidifiée... Il faut maintenant l'essuyer consciencieusement avant de la remonter pour qu'elle "n'esporche" pas partout à la remise en marche !