Voila, les pocket bikes et autres machines font encore parler les maires du nord ! article de La voix du nord source : http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2007/09/14/REGION/ART754290.phtml SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Des maires veulent réduire les minimotos au silence
Les minimotos sont interdites à la vente depuis mars… mais leur détention est autorisée.
Douze maires de la communauté urbaine de Lille ont signé hier un courrier adressé à Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur. L’objet de la missive : renforcer et adapter la réglementation sur la circulation des quads, « pocket bikes » et boosters en milieu urbain.
PAR LAURENT WATIEZ
[email protected]PHOTO ARCHIVES ALEXIS CHRISTIAEN
« Notre démarche vise à relayer l’exaspération légitime des habitants. » Encadré par René Vandierendonck et Jean-Michel Stievenard, les maires de Roubaix et de Villeneuve-d’Ascq, Rudy Elegeest donne d’emblée le ton.
Irrité par la multiplication des incidents liés aux engins motorisés non homologués, le premier édile de Mons-en-Baroeul a initié fin juillet une action collective. Sur les vingt villes sollicitées (les plus importantes), dix-sept ont déjà signé la lettre adressée à la ministre de l’Intérieur.
À Mons-en-Baroeul, « le phénomène s’est développé depuis trois ou quatre ans, appuie Rudy Elegeest (DVG), mais votre présence aujourd’hui montre que le problème ne concerne pas que les quartiers dits sensibles ».
Pour endiguer « cette forme de délinquance routière », les élus réclament des mesures de « portée générale ». En matière de commercialisation, de règlement de circulation, de prévention ou de répression.
« À l’évidence, les dispositions actuelles ne sont pas suffisantes pour empêcher la prolifération anarchique de ces engins », condamnent en choeur les maires signataires. Un appel d’ores et déjà « traduit » en question écrite à l’Assemblée nationale par Dominique Baert (PS), député-maire de Wattrelos, qui a rappelé un accident qui avait endeuillé l’an dernier la fête des Berlouffes.
« Dans ces cas-là, vous ne pensez plus à rien d’autre qu’à la douleur d’une famille. » L’élu a pointé l’exaspération des habitants. « Il y a en a un qui m’a lancé : “J’ai une carabine chez moi, et si vous ne vous en occupez pas, Monsieur le maire, je ne vous promets pas de ne pas intervenir.” » Problème : Francis Vercamer a souligné l’ampleur de l’engouement autour des « pocket bikes ». « Il suffit d’aller sur les sites Internet comme Daily Motion, observe le maire d’Hem, pour se rendre compte de la compétition qui s’installe chez les jeunes. Il faut réagir vite ! » Gérard Vignoble (Wasquehal), après avoir relaté un accident survenu ce week-end, suggère « une campagne d’affichage dans toutes les communes ». Elle permettrait « de placer la population en position de force, car les gens ne savent pas que ces engins sont interdits sur la route ».
Informer, mais aussi former, a rebondi Nicolas Lebas. À Faches-Thumesnil, la commune dont il est le maire, « un Club Mob sensibilise les jeunes à la pratique du deux-roues et met en garde contre les mauvais comportements routiers ».
La sanction, elle, n’est pas simple à appliquer. Jean-Luc Deroo a réclamé au nom de ses collègues « des moyens suffisants pour la police et une présence renforcée dans les quartiers ». Le maire d’Halluin a aussi appelé « les bourgmestres du Royaume de Belgique à la même vigilance ».
Décidément, ces petites motos n’ont pas fini de faire du bruit. •
RÉAGISSEZ !
Êtes-vous gênés par ce type d’engins ?
(Aller sur le site pour obtenir l'e-mail)
Le vendeur de moto store placé en garde a vue (Premier article) source : http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2007/09/14/REGION/ART754291.phtml Le patron de Moto Store : « Une loi superflue »
Le Tourquennois dénonce la nouvelle loi.PHOTO «LA VOIX»
Serge Di Girolamo avait été placé en garde à vue pour avoir vendu des minimotos. Il dénonce un arsenal législatif incohérent.
L’homme n’a pas digéré d’avoir passé quarante-huit heures en garde à vue pour avoir vendu une « dirt bike », minimoto de cross non homologuée et donc interdite à la vente (lire ci-contre). « Je suis un vendeur importateur de deux-roues. Depuis mars, la loi interdit la vente de véhicules non homologués. Or, la détention de ces engins tout comme leur utilisation sur terrain privé est autorisée. C’est incohérent !
Toujours est-il que depuis décembre 2006, j’ai arrêté l’importation de “pocket bikes”. J’ai fait la même chose avec les “dirt bikes” en avril 2007.
» En juin, la police de Tourcoing avait averti chaque vendeur de l’existence de la loi. « Mais cette loi ne dit pas ce que l’on fait du stock , s’insurge l’importateur. J’ai vendu la plupart du stock à l’étranger. Il ne restait que deux engins dans le magasin.
» Dont un a été récemment acheté par un Villeneuvois. « J’ai tout de suite reconnu les faits lorsque la police est venue.
» Le vendeur avait été placé en garde à vue sur instruction du parquet. L’affaire a été transmise au parquet qui devra décider des suites à donner.
La justice s’intéresse notamment au fait que Moto Store est un importateur qui fournissait la grande distribution. L’enseigne a-t-elle vendu à grande échelle des engins non homologués depuis la loi du 5 mars 2007 ? Son patron affirme que non. Le commerçant, soutenu par la Fédération française des motards en colère, dénonce « une loi superflue. Il y a un texte qui interdit l’utilisation de ces engins sur la voie publique. On n’a qu’à le faire respecter ». •
ROBERT LEFEBVRE